Il m’arrive maintenant de plus en plus d’être draguée dehors de Gleeden.
Après avoir sonné à la réception d’un Hôtel, un homme arrive, beau comme un dieu, avec des yeux verts, éclatants qui restent collés sur moi.
Tout en souriant et avec une politesse professionnelle il m’explique où est la chambre, le wifi, le code d’entrée, le petit déjeuner, accompagné par LE message direct et clair:
Il avait envie de moi, comme moi de lui.
Hum, que faire, je vois son alliance, en montant derrière lui les escaliers mes pensées se précipitent : il est père de trois enfants, il est fidèle, mais aime de pimenter sa vie avec des petits plans dragues comme ça. Rien de méchant. Calme-toi ma fille, tire bénéfice au maximum de sa présence et c’est bon! Pas de bêtise!
Pendant le repas dans le restaurant de l’hôtel il s’arrange pour me servir. Il me propose un plat avec un regard irrésistible, je me tords sur ma chaise, je suis dans tous mes états. Il me pose des questions pour éclairer ma situation, si je suis mariée, si j’ai des enfants, tout le tralala et voilà il résume : vous êtes tellement ravissante, j’aimerais bien vous parler plus, peut-être dans un endroit plus intime. Etes-vous d’accord ?
Tiens, suis-je d’accord ?
Il travaille dans un resto/hôtel marocain, qui ne sert pas d’alcool, il est arabe. Tous les préjugés me tombent dessus. Pourrais-je avoir confiance ? Est-il respectueux d’une femme qui n’est pas musulmane? Est-il socialisé, né en France ou venu de Maroc ? Quelle côté de sa morale pourrait faire tourner mal une aventure extraconjugale. Oui, oui je pense à tout ça…je ne connais rien des Arabes, je n’ai que des idées reçues dans ma tête.
Bon, pour l’instant on attend, notre premier tête-à-tête autour d’un verre, ah oui, non, plutôt un thé à la menthe.
Et voilà, il y a aussi mon collègue bien aimé, qui m’aborde à nouveau. Je suis ravie et je me réjouie de partir avec lui à la cafeteria et comme nous travaillons dans un open-space aucun geste ‘déplacé’ n’est possible. Le jeu c’est de se toucher légèrement aux épaules pendant les bisous du matin, des petites touches aux flancs dans les virages des couloirs mal allumés. Nous nous comportons comme si nous avions déjà une liaison, mais non, nous restons sages.
Je disais : Si un jour nous sommes peut-être amants… il répond : La question n’est pas si, c’est quand !
Adorable cette phrase, non ?
Mais il y a toujours un ‘mais’ !
J’hésite beaucoup – déjà quand il ne trouve pas du temps pour passer pour me saluer et pour tchatcher, je suis un peu déçu et attristée. J’imagine mon état si j’étais sa maîtresse, ah non, c’est trop douloureux et je n’ai pas envie de souffrir en plus de mon boulot.
Victor 12/10/2012 09:24
onthemove 10/10/2012 14:05