En rentrant du boulot, je tombe nez à nez dans ma cour avec un échafaudage qui sera bientôt monté sur la façade de mon immeuble. Oh la la, bientôt j’aurais alors des ouvriers se baladant devant ma fenêtre au 4ème étage ! Je suis hilare et je surveille qui fait des allers-retours entre camion et cour pour empiler le matériel !
Quatre africains et un blanc qui surveille, ça ne changera jamais ?
La vue depuis mon lit ou mon sofa est parfaite, je ne vois que des culs, des jambes, je fantasme à mort – à qui aurais-je envie d’ouvrir ma fenêtre ? Mais ma joie visuelle ne dure pas longtemps, ils collent une pellicule plastifié épaisse sur mes vitres pour les protéger du décapant de façade.
Quand je vais chercher mon vélo, un ouvrier me propose gentiment de gonfler mon pneu, humm, il est grand, mince, un peu timide, ses gestes sont lents et élégants. Il me sourit et je sais qu’il suffirait seulement de dire oui et ça pourrait marcher ;)
De retour d'un week-end à la campagne je trouve une rose collée contre ma fenêtre – ohhh, c’est trop mignon.
Mais la lettre jointe me refroidit vite fait :
‘J’espère que ça va durer longtemps entre nous’
Euh, le ‘ça’ c’est quoi ? Gonfler un pneu ?
Ça me rappelle que c’est une rencontre dans la vie réelle, pas par un profil internet dans lesquels je suis inscrite. En ayant quelques échanges écrits au préalable, les souhaits, désirs et besoins sont énoncés avant de se voir en ‘vrai’, ce qui n’est pas le cas dans la cour de mon immeuble.
Ah la la, je crains que je ne puisse répondre à des projections basées sur une pure illusion.